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Les étapes pour respecter l’obligation facture électronique auto-entrepreneur en 2024

Les étapes pour respecter l’obligation facture électronique auto-entrepreneur en 2024

Les étapes pour respecter l’obligation facture électronique auto-entrepreneur en 2024

Pourquoi cette obligation de facture électronique concerne aussi les auto-entrepreneurs ?

Vous pensiez que la facture électronique, c’était uniquement pour les grosses entreprises avec des services compta en costume cravate ? Eh bien, surprise ! Les auto-entrepreneurs, vous êtes dans le lot aussi. À partir de 2024, la facturation électronique devient une obligation progressive pour TOUT le monde, y compris nous, les petits entrepreneurs indépendants qui jonglons entre devis, factures et cafés froids.

Alors, plutôt que d’attendre que l’administration vous tape sur les doigts (et elle tape parfois fort), autant prendre les devants et comprendre comment s’y préparer sereinement.

Petit rappel : c’est quoi une facture électronique ?

Attention, on ne parle pas ici d’un PDF envoyé par mail à votre client (même s’il est joliment mis en page avec votre logo, bravo !). Non, la facture électronique au sens légal, c’est :

  • Une facture émise, transmise et reçue de manière entièrement numérique,
  • Dans un format structuré (comme Factur-X, UBL ou CII),
  • Qui garantit l’authenticité, l’intégrité et la lisibilité des données,
  • Et qui transite via une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) ou le Portail Public de Facturation (PPF).

En gros ? Fini les factures bricolées sous Word. Place à des outils certifiés et une standardisation géniale (ou infernale, selon votre point de vue sur l’administration française).

Qui est concerné, et à partir de quand ?

Le calendrier mis en place par la Direction Générale des Finances Publiques prévoit une entrée en vigueur progressive. Voici les grandes lignes :

  • 1er juillet 2024 : Obligation de réception de factures électroniques pour toutes les entreprises, y compris les auto-entrepreneurs.
  • 2026 (date exacte à confirmer) : Obligation d’émission de factures électroniques pour les auto-entrepreneurs. Oui, vous avez un peu de répit !

Donc dès 2024, même si vous n’êtes pas encore obligé de les créer vous-même, vous devez être en mesure de recevoir les factures électroniques de vos fournisseurs ou partenaires.

Première étape : identifier votre statut fiscal

Avant de foncer tête baissée dans le choix d’une plateforme ou d’un logiciel, il faut faire un rapide check-up de votre statut :

  • Vous êtes auto-entrepreneur sans TVA et vous facturez principalement des particuliers ? La transition sera plus douce, car vous aurez peu (ou pas) de fournisseurs vous envoyant des factures électroniques.
  • Vous êtes auto-entrepreneur avec TVA, ou vous avez des clients professionnels ? Là, vous devez vous préparer activement.

Dans tous les cas, ne vous mettez pas la pression trop vite : le but n’est pas de devenir expert en XML, mais bien de rester dans les clous.

Deuxième étape : choisir une solution adaptée

Quelque part entre la déclaration de chiffre d’affaires trimestrielle et la chasse aux impayés, vous devrez intégrer un nouvel outil à votre quotidien :

  • Une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) reconnue par l’État,
  • Ou le Portail Public de Facturation (PPF) — une sorte de « Chorus Pro » nouvelle génération, accessible à tous.

Si comme moi, vous aimez les solutions simples, je vous recommande de guetter les logiciels de facturation déjà compatibles (mon petit favori perso : Henrri, mais à chacun ses goûts).

L’important, c’est que votre outil vous permette :

  • D’émettre des factures conformes au format électronique,
  • De les transmettre via une PDP ou le PPF,
  • Et de recevoir les factures de vos fournisseurs pro, le cas échéant.

Troisième étape : mettre à jour votre système de facturation

Peut-être que jusqu’ici vous faisiez vos factures avec un petit modèle Excel très pratique. Mais voilà, la facture électronique veut des fichiers structuré, pas des tableaux Excel customisés avec des typos rétro.

Il va donc falloir basculer vers une solution de facturation “électronique-ready”. Bonne nouvelle : la plupart des logiciels sérieux vont proposer une mise à jour pour se conformer à la réforme.

Petit conseil d’ami : profitez de ce virage réglementaire pour rationaliser votre administratif. Rien de plus agréable qu’une gestion fluide quand on ne passe pas trois heures à chercher une facture perdue dans un dossier “urgent à trier (copie 3)”.

Quatrième étape : tenir à jour votre Annuaire

Non, je ne parle pas du répertoire de votre téléphone, mais de l’annuaire de l’administration fiscale. Chaque entreprise devra être référencée avec :

  • Son numéro SIREN,
  • Son canal de réception des factures (plateforme choisie),
  • Et les éventuelles divisions (par établissement) si besoin.

Ce référencement est crucial : si vous ne vous signalez pas, vos factures risquent de se perdre dans les limbes numériques… Et on connaît tous ce plaisir d’attendre un paiement qui n’arrive jamais.

Cinquième étape : informer vos clients (et fournisseurs)

Eh oui, n’oublions pas l’humain dans ce grand bouleversement numérique. Vous allez devoir indiquer à vos clients professionnels par quel canal vous souhaitez recevoir leurs factures électroniques (et vice versa).

Voici un petit modèle à joindre à vos mails ou contrats commerciaux :

“À compter du 1er juillet 2024, conformément à la réforme de la facturation électronique, notre entreprise recevra les factures via [nom de la plateforme]. Merci de bien vouloir mettre à jour vos systèmes en conséquence.”

Et si ça vous semble un peu pompeux, une version plus détendue du genre : “Hey ! Bientôt les factures en mode 2024 ! Je passe par [nom de la plateforme], tu me suis ?” peut aussi très bien fonctionner.

Et la TVA, dans tout ça ?

Bonne question, cher lecteur ! Car si vous êtes assujetti à la TVA, sachez que cette réforme vise aussi un suivi plus rigoureux des flux de TVA entre entreprises.

Chaque facture électronique devra notamment mentionner de manière stricte :

  • Le taux et montant de TVA applicable,
  • Le régime d’imposition,
  • Et le cas échéant, la mention d’exonération.

En gros, fini les oublis de TVA ou les calculs approximatifs. L’administration veut tout surveiller à la loupe. Et vous savez quoi ? Un peu de rigueur n’a jamais fait de mal à personne (bon, sauf au samedi après-midi libre).

Et si je ne fais rien ?

C’est tentant, je le reconnais. Vous vous dites peut-être : “Bon, ils annoncent ça pour 2024, mais on verra plus tard, comme toujours.”

Le risque ? Des sanctions. Mais surtout, des retards de paiement, des factures refusées par des clients pros, voire une belle prise de tête si vous n’êtes pas prêt au moment venu.

Le conseil du vieux renard de l’auto-entrepreneuriat : mieux vaut s’y mettre dès que possible, tester les outils tranquillement, poser ses questions aux bons interlocuteurs (impôts, URSSAF, experts en facturation…), et éviter le stress de la dernière minute.

Des outils à surveiller pour les auto-entrepreneurs

Voici quelques plateformes qui se préparent activement à cette grande mutation :

  • Henrri : facile à prendre en main, fonctionnel et 100% français, il annonce être prêt pour la facture électronique.
  • Freebe : pensé pour les freelances, souvent en conformité avec les normes à venir.
  • JePilote, Evoliz, Axonaut : d’autres options très complètes à considérer aussi.

L’administration elle-même propose déjà le Portail Chorus Pro pour les factures adressées aux structures publiques. Son successeur, le Portail Public de Facturation (PPF), sera au cœur du dispositif pour tous les secteurs.

Privilégiez des logiciels sérieux, bien référencés, et qui communiquent de manière transparente sur leur conformité future.

Ce qu’il faut retenir

  • La facture électronique arrive, même pour les auto-entrepreneurs.
  • À compter du 1er juillet 2024, vous devrez pouvoir recevoir des e-factures.
  • L’émission deviendra obligatoire plus tard (courant 2026, selon le calendrier définitif).
  • Mieux vaut choisir dès à présent un outil compatible et s’habituer progressivement.
  • Gardez en tête que tout cela vise à simplifier et sécuriser les échanges… même si la transition pique un peu au début !

Et rappelez-vous, comme je le dis souvent : un entrepreneur bien informé, c’est un entrepreneur qui dort mieux. 😉